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Par ecoledebilliers le 5 Août 2016 à 11:44
Emeraude des Garamantes
Récit de voyage et réflexions.
Du quotidien de méharées sahariennes, rencontres et paysages, à la réflexion sur l'homme, la vie et leur interaction...
Nous nous sommes permis d'en relever quelques mots, si riches qu'ils nous ont permis d'illustrer ainsi le Sahara avant même d'en voir quelque représentation.
Quant à la philosophie, des questions sont posées, les réponses se construiront petit à petit...
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Par ecoledebilliers le 5 Août 2016 à 11:46
Décidément très "Tanezrouft" ces regs qui viennent battre la "côte" nord du Tibesti.
Le pays se fait de plus en plus aride, on entre dans le néant. Faites par la pensée l'expérience : arrachez de votre jardin toute trace de plante, faites taire tout chant d'oiseau et tout bourdonnement d'insecte, supprimez jusqu'au dernier signe de présence humaine, effacez l'aile du papillon, la toque jaune du roitelet, le gilet rouillé du rouge-gorge, le pourpoint feuille morte du troglodyte et jusqu'aux lèvres soufrées, olivâtres et crayeuses des lichens, chassez la senteur du sol mouillé et le parfum des herbes sèches. Et puis regardez le résultat, qui n'aura plus de nom que dans le vocabulaire des sélénicoles ou dans celui des navigateurs sahariens...
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Par ecoledebilliers le 5 Août 2016 à 11:47
Dessins originaux de l'Emeraude des Garamantes
Ils seront réduits par l'imprimeur pour insertion dans la maquette du livre.Trois d'entre eux se rapportent aux pièces d'équipement exposées :
la boussole - second modèle - représentée ouverte, prête à viser un point de repère sur le cap recherché.
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Par ecoledebilliers le 5 Août 2016 à 11:48
Combien de couleurs juxtaposées sur la palette du peintre ? Combien d'instruments dans l'orchestre ? Quand le grand éducateur noir William Aggrey fondait au futur Ghana le collège d'Achimota, ne lui donnait-il pas pour blason une série alternée de touches noires et blanches, les unes autant que les autres nécessaires ? Et Léon Letellier écrivait en 1908 : "Quand je me vois devant un Noir, devant un Jaune, je me fais l'effet d'un violoniste en face d'un pianiste ou d'un flûtiste : quoique nous ne rendions pas les mêmes sons il y a en nous tous de la musique..."
On le voit donc, si la diversité biologique fait la richesse, la force et la santé des écosystèmes, la même loi va s'appliquer, tout naturellement, au monde humain puisque la symphonie planétaire ne peut être faite que de la somme de différences qui ne sont en fait que des complémentarités...
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Par ecoledebilliers le 5 Août 2016 à 11:50
les sandales, en cou d'Addax, usées...
par 2000 km de sable, on imagine facilement l'état du pied, surtout en début de marche lorsque la peau ne s'est pas encore couverte naturellement par une couche de corne protectrice d'un petit centimètre d'épaisseur, qui n'empêche nullement l'apparition de crevasses ou autres déplaisirs...
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Par ecoledebilliers le 5 Août 2016 à 11:51
Si le désert, en tant que tel, trouve son origine dans le climat général et par conséquent a une cause échappant à toute action de l'homme, il ne s'ensuit nullement que ce dernier soit, à son échelle, incapable d'avoir, directement ou non, une influence sur la désertification.
Il n'est pas douteux, par exemple que la disparition de la grande faune est considérable et que la situation s'aggrave sans cesse au fur et à mesure que les procédés se perfectionnent . - Après l'addax, magnifique antilope saharienne autrefois commune de l'Atlantique à l'Egypte, et fournissant au nomade, qui la chassait à la lance, cuir, viande et même liquide,- voit-on disparaître, - grâce au fusil, au tonnelet d'eau remplaçant les guerbas, outres provenant de l'addax, et à la Land-Rover -, le mouflon, les oryx du Tasiat, le mohor et la gazelle dorcas.
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Par ecoledebilliers le 5 Août 2016 à 11:52
les selles sahariennes dont la forme varie suivant la localisation : celle de Théodore Monod, fabriquée par un artisan mauritanien répond au modèle du Sahara occidental.
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Par ecoledebilliers le 5 Août 2016 à 11:53
Les dégradations imputables à l'homme en ce qui concerne le couvert végétal ne sont pas moins évidentes.
Que reste-t-il autour des lieux habités, là où le sévère "épluchage" infligé à la plante par les ramasseurs de bois ou l'animal domestique, sinon les quelques espèces refusées par le bétail ou des spécimens mutilés, rabougris, ratatinés, méconnaissables ?...
Je sais bien que ces pratiques ne sont pas nouvelles et que c'est depuis des millénaires que s'exercent sur la végétation les agressions de l'homme. Et que l'on peut légitimement conclure qu'il s'est établi un équilibre... Mais que la population augmente, que le troupeau se multiplie et le risque de déséquilibre va apparaître ; le milieu naturel, dès lors surexploité, n'est plus en mesure de supporter sans dommage les prélèvements qu'on lui inflige.
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Par ecoledebilliers le 5 Août 2016 à 11:54
Le blason de Théodore Monod
Symbole du respect mutuel entre les hommes, de toute philosophie, race ou religion, et la nature dont ils sont un des constituants, au même titre que tout autre être vivant et sans supériorité...
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