• Vannes au Moyen-Age

     

    Dans la vieille ville de Vannes...

     

    Jadis, la ville de Vannes avait des murailles solides avec des tours, des créneaux et des meurtrières, pour se protéger de ses ennemis. Mais maintenant, il n'y a plus d'ennemis pour attaquer cette magnifique ville et ses remparts qui datent du XV° siècle.

     

     

    Cette belle ville a une tour qui s'appelle la tour du Connétable.

     

    Elle a été habitée par Arthur de Richemont qui lui a donné ce nom en 1424 parce qu'il était Connétable du Royaume : le grand officier de la couronne.

     

    Jusqu'à la fin du siècle, le chef des armées royales y habitait.

     

    A la Révolution, la tour du Connétable servit de prison pour enfermer les nobles bretons royalistes après leur débarquement raté à Quiberon.

    Les remparts sont des grandes murailles qui entourent le château fort ou la ville fortifiée. Le donjon est la plus grande tour d'un château fort.

    Les maisons dans les remparts sont protégées, celles qui ne sont pas à l'intérieur de l'enceinte sont parfois brûlées et détruites lors des pillages.

    Les hommes ont construit d'autres maisons dans la vieille ville parce qu'il y a eu des incendies fréquents. A cause des maisons en bois et de leur entassement, des villes entières ont brûlé plusieurs fois

    A Vannes, il reste des morceaux de murailles et 4 portes. Il reste la porte du roi, la porte poterne, la porte St Jean et la porte prison, ainsi qu'un côté de la porte Notre-Dame.

    La porte prison s'ouvre vers l'est. Elle permet d'entrer dans la ville.

    De 1300 à 1500, il y avait un pont-levis et une grille en fer, une herse, pour que les soldats qui attaquent la ville soient empêchés de passer. Au-dessus de la porte prison, il y a des mâchicoulis.

    Ces derniers servent à couler de la poix pour brûler les soldats qui attaquent la tour. C'est comme une petite fenêtre au sol, comme un caniveau, au sommet des remparts. La poix est de la résine très chaude.

     

     

    La cathédrale de Vannes est en forme de croix. Elle est consacrée à Saint-Pierre. Elle date du Moyen-Age, elle fut construite entre le 13e siècle et le 19e siècle. Elle est séparée en deux parties, une romane et une gothique.

    La construction romane est massive, aux voutes arrondies avec des piliers droits. Le vieux clocher est roman. Sa base date de l'ancienne cathédrale du début du XIII°.

    Il n'a pas de gargouilles.

    La partie gothique est plus légère, avec des ouvertures en forme d'arc. En décoration, il y a plein de gargouilles, des statues et des bas-reliefs.

    La nef, les transepts et le choeur sont contruits entre 1454 et 1774.

    Le clocheton gothique date de 1873 comme la nouvelle facade : on dit qu'ils sont néogothiques.

     

     

    Dans la vieille ville de Vannes, il y a une grande place empierrée.

    On l'appelle le parvis de la cathédrale. On y jouait aussi des spectacles et la vie des saints. C'était le centre des processions.

    C'est sur cette place que jouent les bateleurs. Ce sont des gens qui, au Moyen-Age et encore aujourd'hui, se déplacent de ville en ville, et au Moyen-Age de château en château.

    C'était la seule grande place de la ville avec celle des Lices. Elle est située en face de l'entrée de la cathédrale construite au milieu du Moyen-Age et modifiée jusqu'en 1873.

    Autour, il y avait les magasins, les "échoppes" des artisans.

     

    Les maisons que vous voyez datent de la fin du Moyen-Age (entre 1300 et 1500).

    Les bourgeois avaient des maisons fabriquées à partir de colombages, de croisillons

    de bois remplis de torchis, un mélange de paille et d'argile.

    Les maisons des pauvres sont fabriquées à partir des mêmes matières mais le rez-de-chaussée des maisons riches est constuit en pierres taillées.

    Elles comportent en général plusieurs étages.

     

     

    Les maisons bourgeoises utilisent des vitres en verre, contrairement aux maisons des pauvres dont les vitres sont parfois en cuir (peau d'animal).

    Les maisons modernes d'aujourd'hui sont fabriquées à partir de ciment et de bois.

    Les maisons du Moyen-Age s'avançaient au-dessus de la rue au fur et à mesure des étages parce qu'il n'y avait assez de place dans la ville...

    Souvent, au rez-de -chaussée des maisons, il y avait des boutiques. Les artisans qui travaillaient dans les boutiques se logeaient au premier étage des maisons, les serviteurs au-dessus.

    Au Moyen-Age, il y avait des rues toutes petites où passait juste un tonneau, d'autres plus grandes où on pouvait faire passer des charrettes et puis il y avait les ruelles qui étaient minuscules.

    Comme les maisons se rapprochaient au-dessus de la rue, on pouvait se serrer la main. Puis, vers 1900, il y a eu les premières voitures, alors on a dû détruire des remparts et agrandir les rues.

    Au Moyen-Age, les eaux sales coulaient dans les rues comme les égouts.

    Les rats et les enfants couraient dans le ruisseau d'eau sale. Les maisons se rapprochaient et les routes étaient étroites par manque de place.

    Les gens avaient des maladies mortelles comme la peste, la lêpre et le choléra à cause des microbes dans l'air des villes et dans l'eau polluée par les déchets des hommes.

    Au Moyen-Age, il y avait des grandes épidémies qui tuaient plus de la moitié des gens des villes puisque l'on ne savait pas les soigner, par exemple la peste que l'on essayait d'éviter en respirant de la lavande et du vinaigre.

     

    La porte-poterne, ou petite porte,donnant sur la Marle et le lavoir, vers le sud-ouest.

    Elle a été modifiée pour laisser passer les voitures...

       

    Le lavoir sert à laver le linge.

    Au Moyen-Age, on n'avait pas de machine à laver, il fallait tremper le linge, le frotter à la main, le battre, le rincer dans l'eau de la rivière ou de la source, le tordre et ensuite, le mettre à sécher sur l'herbe ou sur une corde.

    Les lavandières faisaient cela toute la journée.

    A Vannes, le lavoir est construit au bord de la Marle. Il date des XV° et XVII° siècles.

    Le premier étage était réservé aux tanneurs.